• Actualités
  • /
  • Julien Pierre, CEO de Fair Play For Planet, aux côtés de la LIFR pour faire bouger les lignes

Julien Pierre, CEO de Fair Play For Planet, aux côtés de la LIFR pour faire bouger les lignes

01/06/2022

Vous êtes un ancien joueur international de rugby et vous avez créé une société portée sur l’environnement, d’où vient l’importance de cette préoccupation ?

J’ai cette préoccupation depuis longtemps, j’ai grandi dans un parc animalier et dans une famille très investie dans l’environnement et les espèces menacées. En 2009, j’ai fait un voyage qui m’a marqué à Sumatra en Indonésie. Suite à celui-ci, j’ai créé une fondation pour la protection de l’environnement qui existe toujours et qui s’appelle Play For Nature. Quand j’ai arrêté ma carrière en 2018, j’ai voulu lier les deux  : ma fondation et créer une société pour vraiment lier le monde du sport et l’environnement. De là est né Fair Play For Planet (FPFP).

Vous avez donc créé FPFP une fois que vous avez arrêté votre carrière ?

Effectivement, j’ai créé FPFP en novembre 2020 après avoir arrêté ma carrière, mais pas la fondation Play For Nature j’ai créée pendant ma carrière.

Pour vous, il y a vraiment un lien entre sport et environnement dans votre parcours ?

Pour moi, il y a vraiment un besoin que le monde du sport s’engage dans cette thématique. Aujourd’hui, on en parle beaucoup alors qu’il y a quatre ans on n’en parlait presque pas. Il y a un réel besoin parce que les clubs sportifs sont souvent très engagés sur leur rôle social, sociétal mais l’engagement environnemental est plus difficile à structurer, à communiquer, à engager… Je pense que le sport a un rôle primordial à jouer de sensibilisation, de rôle pédagogique et de réduction de son empreinte carbone.

Pendant votre carrière, avez-vous essayé de mobiliser ou de sensibiliser vos coéquipiers ?

Pendant ma carrière, je n’ai pas eu énormément d’actions comme ça, je pense que j’avais besoin d’attendre d’être un peu plus sûr de moi.

Pouvez-vous nous présenter votre société FPFP pour ceux qui ne la connaîtraient pas ?

FPFP est né en novembre 2020, nous sommes le premier label environnemental des clubs et événements sportifs. A travers ce label, on aide à identifier, à structurer et à valoriser la démarche environnementale des clubs et événements sportifs afin de réduire leur empreinte carbone.

L’objet principal de la société est donc de délivrer un label  ? Concrètement, comment les clubs peuvent-ils y accéder ?

Oui, on a créé un référentiel avec l’ADEME (Agence de la Transition Ecologique) qui balaye toutes les activités du club, l’alimentation, les déchets, le numérique… partout où on peut avoir de l’impact. Sur la base de ce référentiel, on vient auditer le club et une fois qu’on a toutes les informations, on délivre un rapport avec l’obtention du label ou non, avec trois niveaux différents et surtout des recommandations et des outils pour mettre en place des actions et réduire l’empreinte carbone du club.

Pour un club qui n’aurait pas eu un très bon niveau, vous leur faites des recommandations, ils les prennent en compte et ensuite reviennent vers vous ?

Oui et le label est valable deux ans. Au bout d’un an, on a un audit de suivi car il y a toujours des choses à améliorer même si le club est bien avancé. Evidemment plus on va loin, plus les recommandations sont poussées et plus les clubs ont besoin d’expertise. On essaie de les accompagner le plus possible.

Quel est le réel + pour un club dans l’obtention de votre label ?

Faire du bien à la planète, c’est déjà pas mal je pense  ! S’engager dans une vraie démarche de brevets continus, de pouvoir valoriser cet engagement auprès des différentes parties prenantes, que ce soit les collectivités, les partenaires, mais aussi les joueurs, les parents… Si on parle de clubs amateurs ça peut aussi être des projets structurants pour les volontaires qui gravitent autour du club. Il y a les missions qui sont un peu en parallèle du sportif, comme avoir un vrai projet à long terme comme peuvent l’être les actions sociales et sociétales. C’est tout simplement structurer cette démarche et souvent réduire les coûts car quand on commence à faire attention à la façon dont on consomme pour faire attention à la planète, on consomme souvent moins et mieux. Tout cela permet d’attirer de nouveaux partenaires, tant pour les clubs professionnels qu’amateurs. C’est là qu’il y a un réel plus car ce sont des partenariats un peu plus spécifiques et qui ont vraiment la volonté de les soutenir dans leur démarche.

Concernant les événements sportifs, comment cela se passe ?

Cela dépend de l’événement et de sa taille. On essaie de travailler le plus en amont possible de l’événement et le jour j on est présents pour voir ce qui a été mis en place et on fait des recommandations pour l’événement suivant. Si on travaille bien en amont, on est capables de dire ce qu’il va se passer le jour de l’événement.

Votre société a été créé en 2020, année du début de la crise sanitaire, cela a-t-il eu un impact sur votre projet ?

Certainement, quand j’ai commencé à réfléchir à ce projet en 2018, on parlait très peu d’environnement et de sa protection dans le sport. C’est vrai que la prise de conscience est un peu plus massive maintenant et on en parle beaucoup plus donc tant mieux. Il y a aussi le fait que maintenant les dirigeants sportifs ont un intérêt derrière de valorisation de leur démarche, de pouvoir parler à un nouveau public… et il y a surtout une vraie urgence climatique donc pour ces différentes raisons je pense qu’il y a une vraie accélération de prise de conscience de vouloir changer les choses. Je ne sais pas si c’est étroitement lié à la crise sanitaire mais tant mieux si ça nous a fait prendre conscience de ça car il y a besoin d’avancer sur ce sujet-là. 

Votre label FPFP n’est destiné qu’aux clubs et aux événements ou d’autres sociétés peuvent en bénéficier ?

On se concentre uniquement sur les clubs et les événements sportifs car on ne veut pas s’éparpiller, mais on est ouverts à tous les sports.

Un mot pour conclure ?

Nous sommes ravis d’avoir ce partenariat avec la Ligue Île-de-France de Rugby et d’œuvrer sur le territoire francilien derrière Florian Grill !

READ THE WHOLE ARTICLE